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Prince du Fleuve Congo
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16 novembre 2006

Alphonse, est-ce la fin du match?

Réponse au texte plus bas "Les dés sont tombés"

Est-ce la fin du match ?

Philippe Lomboto Liondjo, Genève.

Bien ! Comme le dit si bien mon cher compatriote Alphonse-Marie, les dés, pipés dès le départ comme nous l’avions toujours dit, sont tombés. Passant outre les appréhensions du Cardinal Estou, les contestations de la plate-forme Union pour la Nation, les avertissements de l’UDPS, les cris d’alarme de la diaspora, mais surtout, passant sans coup férir sur la vérité mathématique, le Chevalier de la Légion d’Honneur Française, le sieur-Abbé Malu Malu, dans un message lourd de conséquences, à proclamé ce que tous nous redoutions. Et je le dis avec force, ce que nous redoutions, à savoir la victoire de Joseph K. Et malgré la formule rhétorique disant que ce résultat est provisoire et qu’il doit être entériné par la Cours Suprême de très grande Injustice, dont nous rappelons si besoins est que ses deux plus hauts magistrats on un penchant affirmé pour le parti présidentiel (n’étaient-ils pas au premier rang des participants lors du congrès du PPRD en décembre 2005 à la FIKIN ?), malgré cela ou plutôt à cause de cela, nous pouvons dire sans risque de nous tromper que c’est le résultat de Malu Malu qui sera confirmé et les contestations du camp Bemba seront jetées dans la poubelle car jugées soit irrecevables, soit infondées, soit sans preuves, soit encore mineures et ne pouvant influer conséquemment sur le scrutin . D’ailleurs, en jetant un regard sur le déroulement d’élections dans d’autres pays du continent, on peut se rendre compte que jamais, au grand jamais, on a vu une commission électorale revenir sur sa proclamation. Le Togo par exemple où l’on a vu en direct la fraude, étalée à la télévision (souvenez-vous de ces militaires de Faure Eyadema emportant des urnes vers une destination connue d’eux seuls), et bien nous connaissons la suite qui fut donnée aux réclamations ! Et le Mexique ? Jusqu’aujourd’hui, le candidat déclaré battu et qui persiste dans la contestation après avoir dénoncé fraudes et manipulations, ce brave Lopez Obrador, continue à crier en vain dans le vide. Son adversaire a été déclaré vainqueur. Il est et restera président.

Et c’est ce qui va se passer au Congo-Kinshasa. Nous allons crier, hurler aux congolais, aux africains, au monde entier que le résultat de Malu Malu est une vaste supercherie, une fumisterie colossale, un hold-up, un viol de la vérité, une manipulation odieuse, un mensonge éhonté, rien n’y fera ! La Commission Electorale très Dépendante ne changera pas son discours et la Cours de Suprême Injustice, assujettie et totalement inféodé à l’ancien Seigneur de Guerre Joseph Kabila ne s’aventurera pas à un quelconque retournement de situation. Monsieur Kabila est Président, et il est déjà adoubé par les puissants de ce monde.

Alphonse me demande ce que j’attends pour agir et, par delà moi, sa question, son appel, est en fait adressée à tous les congolais du pays qui ont rejeté massivement Kabila par la voix des urnes et aux congolais de la diaspora qui n’ont cessé de marcher, de manifester, de battre le pavé dans les pays occidentaux pour faire entendre la voix qui dit que le choix des congolais ne se portait pas sur le candidat de l’AMP.

Alphonse, à l’heure où je couche ces quelques lignes, Bemba vient de s’exprimer au cours d’un point de presse à Kinshasa. Comme nous tous, il réfute le verdict de Malu Malu et il va se battre légalement jusqu’au bout pour que la vérité éclate. Alors nous, nous devons faire de même tout en gardant à l’esprit que les voies légales qui vont être empruntées seront parsemées d’embûches de toutes sorte et que ces embûches seront le fait de ceux qui doivent juger avec impartialité les recours du Chairman, les magistrats de la Cours qui participaient au congrès du PPRD, le parti de Joseph Kabila. Situation ubuesque !!!

Alors ? Est-ce que tout est vraiment joué ? Est-ce la fin du match ou simplement la première mi-temps ?

Les jours qui viennent me semble bien sombres et ont une forte odeur de poudre, poudre qui n’attend qu’une étincelle pour s’embraser et exploser avec le risque de voir se consumer les espoirs de tout un peuple qui se languit de pouvoir enfin vivre. Vivre tout simplement.

Philippe Lomboto Liondjo

Prince du Fleuve.

Bana Congo, Section Suisse.

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Commentaires
A
Si j'étais un charlattan, j'aurais crié à l'accomplissement des prophéties proférées à peine il y a deux jours.<br /> Ce qui est vrai est que la tension est fortement perceptible sur tous les visages. Ce matin encore, dans le véhicule qui m'emmenait au service, deux camps se sont fortement affrontés verbalement, bien sûr; mais peu s'en est fallu qu'ils en viennent aux mains. L'un, un militaire en civile, soutenant manifestement le camp de la Patrie et l'UN regrettait que les incidents d'hier menacent le verdict pour favoriser la tricherie et tous les maux dont le pays souffre depuis cinq ans. Une femme accompagnait le combattant et abondait dans ce même sens.<br /> De l'autre côté, le conducteur, un officier de police de renseignement, tentait de les convaincre que Bemba n'a plus de soldats pour opposer une quelconque résistance. Ce sont ses fanatiques qui se font tuer inutilement alors qu'ils soutiennent un mauvais gestionnaire qui n'a pas réussi à payer les arriérés de Scibe.<br /> Nul ne savait jusqu'où irait la discussion. Heureusement qu'on est vite arrivé au terminus du soldat et sa compagne !<br /> Pour notre ami policier, les choses sont claires : jamais dans un match de football, les deux équipes n'ont été déclarées championnes ou gagnantes. D'ailleurs, si JK se montre mou, c'est pour préparer le défilé de son investiture. Il lui arrive de piquer la mouche et d'user de ses droits de chef, alors, il ferait fouetter Bemba devant sa propre progéniture !!!<br /> Je rapporte ces propos qui m'ont beaucoup appris sur ce que je redoute. Beaucoup d'analystes n'envisagent pas la réalité sous cet aspect. On croit que les donnes sont manifestes alors que le pire est à craindre.<br /> Prions Dieu que cela s'arrange autrement. L'arrêt de la CSJ est connu. C'est pour cela que tous ces remous sont perçus. On a évoqué le cas d'excédents de bulletins présidentiels par rapport aux provinciales. Aucune explication plausible.<br /> Même le célèbre Samba Kaputo qui justifie les dérogés par la présence de témoins, a oublié que les témoins de l'UN ont été simplement repoussés et n'ont pas participé au vote. Autrement, ils auraient voté pour leur candidat qui n'aurait pas perdu figure avec un score si faible.<br /> Qu'à cela ne tienne, nous constatons avec regret la putréfaction de la situation sur terrain. Espérons que Celui qui nous a toujours protégés nous vienne en aide !<br /> Alphonse-Marie
A
Tout est refaire. Tout est à recommencer. Non pas le vote et le jérémiades. Non pas les appels au boycott et autres manifestations qui, certes, ont porté des fruits sans vaincre totalement. Mais la vie, elle-même, n'est-elle pas un perpétuel recommencement ? Chaque jour, le même nouveau soleil se lève et avec lui, de nouveaux espoirs et une nouvelle bagarre pour la survie.<br /> Qui s'est jamais fatigué de vivre ? Hormis les détraqués et autres pessimistes qui se suicident, tout le monde accepte bon an, mal an, de reprendre le baton de pélerin et repartir pour une nouvelle aventure au lever du soleil.<br /> Notre seul choix pour l'instant est de réinventer la vie et reconsidérer les jeux sur terrain. Il ne s'agit pas d'une simple résignation. J'ai toujours opposé une forte résistance à cette attitude négative. La vie est plus belle que nous ne le pensons. Les échecs sont une occasion de repenser notre action pour mieux nous glorifier au prochain tournant. Les exemples sont légion de ceux qui se sont battus toute leur vie pour une cause. Certains sont même morts sans avoir jamais remporté la victoire. Mais la valeur de leur combat les a introduits dans la légende des grands. Et ils le sont réellement. Point n'est besoin de les énumérer. Tu en connais plus nombreux que je ne pourrai t'en citer.<br /> Nous voulons ralier la multitude à cette conception positive de la vie et du combat afin de nous doter de la force morale nécessaire à l'amorce du nouveau round qui ne fait que commencer.<br /> Tout est à repenser. Si l'imagination s'estompe, alors nous sommes bons pour les homes de vieillards. Mais cela n'est pas mon impression. Les Congolais que je côtoie ne me laissent pas un seul instant l'occasion de les dénigrer ainsi.<br /> Tout le monde pense que le moment est venu de prouver une autre maturité que celle des vulgaires perdiémistes qui se compromettent pour arracher leur pittance. Nous avons tout à préserver qu'à entrer dans la logique des soit-disant vainqueurs d'aujourd'hui.<br /> Ils devraient se gêner d'afficher une quelconque satisfaction devant le silence de la rue. Le Kinois, le Congolais, habitué à exprimer sa joie par des coups de klaxons et autres marches pacifiques, ont plutôt gardé un silence de cimetière. Le jour de la proclamation des résultats, la nuit est tombée plus tôt que d'habitude sur le Congo. Aussitôt après l'audition du message, les gens ont préféré regagner leur lit et continuer la méditation. Alors qu'on craignait le pire, le lendemain, les parents ont gardé les enfants à la maison dans plusieurs quartiers de la ville; mais d'autres estimaient que rien de bien grave ne s'était passé. Tout était prévisible avec les alliances factices du trio "JOKA-azanga-Gizengi" - sic - après le premier tour et son dépouillement fantaisiste. A eux trois, ils donnaient les 58 % de voix obtenues au second tour. On laissait bien à JPB le choix de regrouper tout le reste, pour aboutir à ses 42 %. Pourquoi le calotin s'est-il donné la pein d'organiser un second tour alors que les résultats étaient déjà façonnés et connus avec ce calcul de chambre ?<br /> Il faut féliciter les théoriciens de cette école pour leur courage. Ils ont tenu promesse, contre vents et marrées. Ils nous ont prouvé qu'un ordinateur ne se trompe que lorsque le technicien appuie sur la mauvaise touche ou qu'un virus l'a attaqué. Autrement, tout marche comme sur les roulettes.<br /> Le match n'a même pas encore commencé, à mon sens. Les joueurs viennent à peine d'endosser leur maillot et l'arbitre n'a pas encore donné le coup d'envoi. On a planté le décor et l'on attend la réaction des acteurs. Pas de précipitation ni de distraction. Rien qu'une vive attention pour déceler le moindre faux pas du camp adverse afin de le frapper de manière décisive à l'instar des "Ninja" qui ne ratent jamais leur cible après l'avoir bien visé durant des heures.<br /> Cela ressemble fort bien à une simple réaction. Que non. Il ne s'agit pas de réagir mais d'agir en connaissance de cause. En prenant la mesure de nos possibilités et de la résistance éventuelle que pourrait développer l'adversaire.<br /> Il est vrai que l'économie de notre pays ne se construit pas en considérant ses habitants, nos congénères, comme des adversaires. Mais si l'on se trouve en face d'un camp de prédateurs du genre de ceux que nous avons, composer reviendrait à spolier nos propres enfants de tout héritage. Il faut bien s'y opposer pour autant que l'on pense laisser derrière soi non pas une terre brûlée mais un pays plus beau qu'avant.<br /> Bon courage !<br /> Alphonse-Marie
Prince du Fleuve Congo
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