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Prince du Fleuve Congo
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9 mars 2007

EX-REPUBLIQUE

Ainsi donc, voici que notre territoire se réduit comme peau de chagrin et fond comme neige au soleil. Au rythme ou nous allons, dans deux ans les livres et autres atlas géographiques spécifieront que la taille de la R.D. Congo est de 1 million de kilomètres carrés en lieu et place des quelques 2 millions 345 milles 510 Km2 actuels.

Et nos enfants apprendront à l’école que ce pays est composé des provinces de Kinshasa, Equateur, Kasaï Occidental et Oriental. Les autres provinces et régions auront été rétrocédées à leurs prétendus propriétaires originels, à savoir le Bas-Congo et les trois quart sud du Bandundu à l’Angola, Les deux Kivu au Rwanda, la Province Orientale et le Maniema à l’Ouganda et enfin le Katanga à la Zambie et à la Tanzanie. Et ces hauts faits seront mis au crédit du grand pacificateur, le Doctor Honoris Causa et très démocratiquement élu Président de la République. Et on nous bassinera avec des louanges dithyrambiques le décrivant comme l’espoir du Congo !

Mais au fait, n’est-ce pas dans la Constitution de notre pays qu’il y a ce fameux article 217 qui explique tout ce qui se passe en ce moment ? Cet article stipule ce qui suit :

La République Démocratique du Congo peut conclure des traités ou des accords d’association ou de communauté comportant un abandon partiel de souveraineté en vue de promouvoir l’unité africaine. 

Donc, pour ne pas déstabiliser la région et dans le seul souci de promouvoir l’unité africaine, nous en sommes là, cédant des pans entiers du territoire national.

Les langues de vipère et les esprits tordus qui ont pensé que des pays amis comme l’Angola ne cherchaient pas une rétribution de leurs efforts et de leurs sacrifices pour être spontanément venu en aide aux libérateurs afdéliens, en sont pour leurs frais. Et si nous persistons à douter à haute voix, nous allons encore une fois passer pour d’éternels rouspéteurs et de «reculeurs impénitents». On va nous dire que nous ne sommes pas pour la démocratie et que nous rêvons de voir revenir les sombres jours de la dictature Mobutu.

Balivernes !

Notre patrie est encore et toujours le théâtre d’une tragédie qui n’en finit pas et si le chef de la cours a réellement sifflé la fin de la récréation, alors quand allons-nous voir enfin les élèves rentrer dans les classes et se mettre au travail ?

Pour l’heure, c’est pire que ce que nous avons toujours connu. Et chaque jour qui passe nous entraîne de plus en plus au fond du trou. Ceux qui croyaient que nous étions en passe de sortir du gouffre doivent déchanter aujourd’hui car la vérité est que les abîmes de l’enfer viennent à peine de s’ouvrir sous nos pieds et nous y plongeons à vitesse accélérée. Certains avaient prédits cette balkanisation, ce dépeçage en règle de notre pays, mais eux aussi furent qualifiés de tous les noms. Et je me demande pour qui cela fut pire : Ceux de la diaspora, qui ont été traité d’antipatriotiques et de non-congolais et exclus du processus électoral, ou ceux qui, vivant au pays, ont été arrêtés, emprisonnés, torturés, assassinés par la très démocratique Police National (dont la composition est à géométrie très floue) ou les Services de l’ANR (très forte dans le renseignement sur les opposants congolais, mais nullissime lorsqu’il s’agit de prévenir toute agression extérieure) ?

Je ne sais pas, mais on peut dire sans verser dans le pessimisme et la «critiquologie aigue» que les agissements des politichiens et du gouvernement actuel du Congo nous mènent droit vers la désintégration de la République telle que Lumumba nous l’a laissé un certain 17 janvier 1961.

Très bientôt, certains congolais du Bandundu vont devenir des angolais, d’autres dans les Kivu seront des rwandais de nationalité et je me demande quand est-ce que Sassou va venir réclamer que lui soient rendues les terres des Batéké qui ont été volées à son pays.

Et quand est-ce que nous devrons rétrocéder le Nord à la Centre Afrique ?

Eh oui ! L’Angola vient d’ouvrir la voie en clamant que les frontières n’étaient pas justes et que son intrusion sur notre territoire n’est en rien une violation de l’intégrité physique de notre pays, mais simplement un juste retour à la normale.

Je vous salue peuple de l’ex-République Démocratique du Congo.

P.L.L, MAC

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