Opération: 1 euro pour le Congo: http://www.1europourlecongo.info/
Les nôtres sont dans la souffrance. Les nôtres sont dans le malheur. Depuis longtemps nous nous regardons et nous demandons que faire. Certains ont fait déjà, et continuent de faire... faire ce que l'on peut.
Je vous invite, Congolaises, Congolais, mais aussi vous qui êtes mes amis, à donner..... donner 1 euro, 5, 10 ou plus..... Cet argent ira aider nos compatriotes qui se sont fait expulser de Brazzaville, dans des conditions de barbarie insoutenables. Ils sont nobreux à être arrivés à Kinshasa, totalement démunis. Ils sont entassés dans l'enceinte du stade Cardinal Malula, vivant comme dans un camp de réfugiés.
Alors aidons-les. Il faut de la nourriture, il faut des couvertures, des bâches, des médicaments, etc.
Mobilisons-nous......
Merci.
Spider Liondjo
Cliquez sur le lien: http://www.1europourlecongo.info/
NDATA SANGU ET LA JEUNE FEMME. Conte du Congo-Zaïre (Auteur inconnu)
Dans un village proche du mien, vivait Ndata Sangu qui, certainement, devait avoir
près de 80 ans.
Un jour, notre vieillard se présenta chez les parents d’une certaine Yessa
qu’il désirait épouser. La mère de la jeune fille s’y opposa, mais le père
marqua son accord et le mariage fut conclu. La mère toutefois, ne se tint pas
pour battue. Elle appela sa fille et lui donna un bon moyen pour que le vieux
ne la garde pas chez lui.
« Tu mettras, dit-elle, un plein gobelet de sel dans sa nourriture afin qu’il
te chasse et que tu puisse rentrer rapidement à la maison. »
Yessa fit comme sa mère le lui avait conseillé. Ndata Sangu se mit а
table, mais dès la première bouchée, il appela sa femme et la complimenta pour
avoir si adroitement salé la nourriture.
« Voilà plusieurs jours que je suis constipé, ajouta-t-il, ceci est la purge
idéale qu’il me fallait. »
La jeune femme s’en alla aussitôt raconter l’histoire à sa mère et lui décrit
comment elle avait reçu des félicitations plutôt que des réprimandes.
« Ce n’est rien, lui répondit la mère, voici ce que tu vas faire tu mettras une
grande quantité de piments dans la casserole ; cette fois, le truc réussira. »
Aussitôt dit, aussitôt fait.
Dès qu’il se mit à manger, Ndata Sangu sentit le goût du piment, mais il appela
sa femme et la félicita encore.
« Je me demande, dit-il, comment tu parviens à soupçonner mes moindres désirs.
Ces piments viennent bien à point pour calmer ma toux.»
Désespérée, Yessa alla de nouveau tout raconter à sa mère.
« Cette fois, répondit celle-ci, tu prendras une touque d’huile et tu en
imbiberas ses vêtements, les meubles, le lit; tu en badigeonneras également les
murs. On verra bien s’il ne te chasse pas. »
L’opération était à peine terminée que Ndata Sangu rentra chez lui. Il examina
minutieusement la maison et manifesta sa joie.
« Ma femme, dit-il, tu es vraiment intelligente ; c’est une excellente idée que
d’avoir répandu cette huile partout ; elle détruira les puces, punaises et
autres insectes nuisibles. Tu es une bonne femme; mon choix a été bon. »
C’est ainsi que Yessa, à bout de ressources, se décida enfin à rester chez son
mari. Ndata Sangu, grâce à sa patience et à son savoir-faire, avait fini par
avoir gain de cause.
Ils nous mentent
(Spider P. Liondjo. Geneva, November 2012)
Du matin au soir, qu'il pleuve, qu'il vente
Ils nous mentent et jamais ne se repentent
Ils ont l'habitude méchante
Ils ont l'attitude décevante
Ils aiment que les troubadours les chantent
Mais leurs vies ne sont point méritantes
Ils nous mentent avec une langue troublante
Et ils se vantent avec des paroles blessantes
De ces bouches sales et puantes et qui n'ont rien d'éloquentes
Ne sortent que diatribes médisantes
Et rhétoriques inconséquentes
Fruits de cervelles inconsistantes
Ils ont une vie tremblotante
Car vide et inexistante
Alors du jour à la nuit, ils mentent
Ils mentent pour qu'on les sente.
Mais Justice est là, imminente
Justice à la rigueur frappante
Punissant toutes affaires cessantes
Ces maudits qui nous mentent!
Pie Tshibanda: Lettre ouverte à Louis Michel
Monsieur Louis Michel,
Après la conférence du Docteur Mukwege au Parlement, certains Congolais vous ont accusé d’avoir une part de responsabilité dans les malheurs du Congo. Vous avez répondu : « Cessez d’accuser l’Occident d’être responsable de tous vos maux… »Dialogue de sourds ! Il faut pourtant que nous nous parlions. Voilà pourquoi je prends l’initiative personnelle de vous résumer les griefs de Congolais vis-à-vis de certains Occidentaux, vous dire respectueusement quelques-unes de raisons de leur colère.
1. Les Congolais veulent vous dire qu’ils sont, eux aussi, capables de voir la face cachée de l’iceberg. Lorsqu’il faut débattre au sujet de leur pays, ils veulent parler de causes et non seulement de symptômes.
Un exemple : dire que le premier ministre congolais a été assassiné au Congo n’empêche pas de se poser la question : comment ses dents se sont retrouvées dans la mer du Nord ?
2) Les Congolais reprochent aux Occidentaux de n’avoir pas été neutres vis-à-vis de candidats aux élections au Congo. Cherchez bien dans vos souvenirs, Mr Michel, vous vous souviendrez d’une parole, d’un geste, d’une photo ou d’une attitude qui a pu peser, un tant soit peu, dans la balance en faveur de l’un ou l’autre candidat.
3) Vous étiez de bonne foi, vous avez été déçu dans vos attentes, vous n’êtes pas d’accord avec la révision de la constitution et les autres chipotages. Mais avez-vous tiré la leçon de l’histoire, Mr Michel ? Ne vous êtes-vous pas donné bonne conscience sous prétexte que vous avez fait un choix entre la peste et le choléra ? Et l’éthique dans tout cela ? N’en fallait-il pas un minimum ?
4) Sarkozy a dit un jour : « Le peuple rwandais, brave et dynamique a besoin d’espace, le Congo doit accepter de partager ses richesses. La géographie a ses lois, il faut les respecter… ». Ne dites pas aux Congolais, monsieur Michel, que vous n’étiez pas au courant de ce plan de balkanisation fomenté par les Occidentaux, que vous ne voyez pas de lien entre cet objectif et les viols de nos femmes et de nos filles ! Les Congolais, devraient-ils applaudir ?
5) En 2006, Monseigneur Monsengo a dit aux Européens : « Merci d’avoir remis le Congo à l’agenda de l’Union européenne mais n’allez quand même pas jusqu’à nous désigner les personnes qui doivent diriger le pays… »
N’a-t-il pas subi des pressions pour qu’il se taise ? Est-il vraiment juste de rejeter la faute aux seuls acteurs d’une pièce de théâtre dont les auteurs et les souffleurs ne sont pas tous au Congo ?
6) Un président d’un pays voisin a toujours nié avoir à faire avec tout ce qui se passe de triste au Congo ; mais depuis que tout le désigne, que dit-il ? « Les mêmes qui m’ont demandé s’il fallait maintenir un tel au pouvoir m’accusent aujourd’hui de le déstabiliser ! » Il était donc question de maintenir un tel au pouvoir ! A quoi bon les élections alors ?
7) Docteur Mukwege a dit : « Maintenant que la MONUC a bien désigné les responsables, nous pouvons espérer… mais ce qui est triste, c’est que tout ce que la MONUC dit aujourd’hui, nous le savions depuis dix ans ! » « Depuis dix ans », monsieur Louis Michel ! Nous le disions, personne ne voulait nous écouter ! La parole n’était qu’à vos « experts » ! Avec pareille attitude, vous savez quel message vous lancez, sans le savoir, aux agresseurs ? « Continuez, nous vous couvrons » !
8) Pendant que la campagne électorale battait son plein au Congo, la presse belge écrivait : « Les défauts de l’opposant : Il est muluba, il est orgueilleux » ! Peut-on, en Occident, dire à propos d’un candidat : « Il est Juif, il est… » ? Pourquoi ramener toujours les Africains à leurs ethnies ? Comment croyez-vous que les Congolais apprécient-ils ces messages codés ? Un autre « expert », prof émérite, a écrit à propos de tricheries aux élections : « Qu’est-ce qui nous dit que les opposants n’ont pas, eux aussi, rempli des bulletins tombés d’un camion ? » Les Congolais devraient applaudir ces genres de propos ?
9) Les Congolais disent : « Nous sommes attaqués par le Rwanda » et une certaine presse affiche :
« Ce ne sont pas des Rwandais mais des Banyamulenge ! » Et le jour où les larrons se battent en pleine ville de Kisangani et font des victimes congolaises, pris de pitié, la même presse écrit : «maintenant qu’il est tout de même reconnu que c’était des Rwandais … » !
La réalité n’est donc reconnue que lorsque l’Occident le décide ! Combien de morts en attendant ?
10) A l’entrée de l’AFDL, un professeur belge ne comprend pas la méfiance de Congolais, il accuse «les opposants » de toujours freiner la machine alors qu’il faut aller de l’avant. Aujourd’hui, ce professeur sait que l’AFDL était une nébuleuse qui avait pris soin d’assassiner le général congolais Ngandu Kisase, pour pouvoir entrer au Congo avec un chef d’Etat-major rwandais, avec des accords et un plan que les Congolais aimeraient bien connaître. Pensez-vous, monsieur Michel, que ce prof a tiré la leçon de l’histoire ? Il est toujours l’expert, mieux écouté que ne le sont les Congolais!
11) Certaines autorités belges nous disent souvent : « J’ai parlé avec un tel… j’y ai été…», sous-entendu : « qu’est-ce que vous en savez ? » Les Congolais vous disent : vous pouvez parler avec quelqu’un mais ne pas tout comprendre, faute d’une grille de lecture appropriée.
12) Lorsque les Congolais de la diaspora dialoguent avec un politicien belge, le linge sale est lavé en famille. Mais qu’est-ce que ces mêmes Congolais ressentent lorsque, quelques semaines plus tard, le même homme politicien va dire aux tricheurs : « Il faut tourner la page, la démocratie, même nous, nous avons mis longtemps avant d’y arriver» ? Cette manière de parler déculpabilise les fautifs. Le mieux n’aurait-il pas été de se taire, à défaut de dénoncer ?
Une note positive : Un journaliste demande à un politicien belge: « Et Nkunda ? », le Belge, avec conviction, répond: « Nkunda ! Celui-là, sa place est au TPI ». Message efficace, capté cinq sur cinq ! Nkunda est en train de se faire oublier. Là où il y a viols et tueries, le langage doit être ferme. Les Congolais aspirent à avoir un pays où l’éthique prévaut, où l’alternance au pouvoir devient une réalité, où les droits humains sont respectés où les enfants vont à l’école, où les citoyens choisissent eux-mêmes leurs dirigeants.
Voilà, Mr Louis Michel ! Je pense que nous avons une part de responsabilité mais qui n’occulte pas la vôtre.
Merci de m’avoir lu. Meilleurs vœux!
Pie Tshibanda (« Un fou noir au pays des blancs »)
Alexandrins révolutionnaires
Il est temps ô ma soeur, il est temps ô frère
Cessez donc tous ces pleurs, saisissez vos armes
Vos âmes bien fortes, allons à la guerre
Au combat pour nos vies, pour finir les larmes
La guerre est nôtre, pour un Congo heureux
Ne soyons point peureux, soyons bien courageux
Le Ciel, bien qu'ombrageux, nous dit d'être joyeux
Je suis bien belliqueux, la faute est à eux
Long fut le temps du mal, long temps dura la nuit
Mais soleil est levé, le jour est arrivé
Le peuple s'est levé, il doit être conduit
Le chemin est ardu, mais il faut y aller
Secoue toi mon Congo, montre ce que tu vaux
Fort comme le taureau, vas vers ce jour nouveau
Jour allègre et beau, et comme un oiseau
Envole toi Congo, avec Foi en credo.
Philippe Mc-Spider Liondjo. (Décembre 2011).
Election présidentielle du 28 novembre
La communauté internationale a voté!
Roger Meece, Représentant du Secrétaire Général de l’ONU et patron de la MONUSCO, s’avoue, sur la télévision d’Etat, impressionné par le professionnalisme de la CENI, en dépit de monstrueuses irrégularités relevées par la Radio Okapi – radio de l’ONU. Quant à Ban Ki-Moon, il invite les candidats à accepter les résultats des urnes, et à recourir, en cas de contestations, à la justice… congolaise. La responsable de la mission des observateurs de l’UE fignole déjà son oral dont l’introduction laisse déjà deviner la fin. La boucle est bouclée.
Le Lider Maximo, ses lieutenants, les congolais d’ci et de la diaspora se rendent à l’évidence : la communauté internationale n’a pas lâché son candidat de 2006. Pour elle, la morale, c’est comme sans Le Petit Poisson et le Pêcheur : un tiens vaut, mieux que deux tu l’auras, car l’un est sûr et l’autre ne l’est pas. Chez les grands, ils aiment bien Kengo, mais le fils de Lobitch est d’une telle impopularité au Congo! Ils sont séduits par Kamerhe. Seulement, sa course effrénée et précipitée au pouvoir compromet complètement sa lucidité.
Le seul problème de Tshisekedi : trop rigide ! Il regarde droit dans les yeux, et réclame, fifty-fifty, pour le peuple, d’abord.
Or, pour les grands du monde, c’est le Congo, et non les congolais, qui les intéressent.
Avant eux, les médias, avec TV5 et EURONEWS en tête, avaient déjà annoncé les couleurs, sans indiquer le moindre sondage : Kabila devrait passer car grand favori à cause d’une opposition désunie. Comme si, en 2012, en France, Sarkozy, devrait nécessairement passer si les socialistes ne se mettaient pas avec les communistes et les verts!
Une telle conclusion n’aurait pas été tirée si le point de vue du peuple congolais comptait, lui dont le pays a régressé depuis 2006 jusqu’à se classer dernier au tableau du PNUD. C’est plutôt sur leur propre opinion publique que les puissants médias occidentaux travaillent pour faire accepter leur vote, pardon, le vote de ces inconscients de congolais dont la démocratie est encore un luxe.
Radio France Internationale est tombée en admiration devant la manœuvre de Kabila qui a forcé son principal challenger d’atterrir sur l’aéroport de NDOLO et l’a bloqué à N’DJILI, en pleine campagne électorale, pour l’empêcher d’honorer ses supporters qui l’attendent depuis le matin. Il est y séquestré, à son arrivée, par la police et l’armée pendant huit heures, du temps jusqu’à presque minuit.
Peu avant dans la journée, le courageux reportage d’une des rares télévisions objectives de la capitale, CONGOWEB, a bien montré les membres du PPRD et ceux du PALU tenter d’empêcher, par des jets de pierres, ceux de l’UDPS de se rendre à l’aéroport international de N’DJILI accueillir Le Sphinx de Limete. Les militants de l’UDPS ont répondu vigoureusement aux agresseurs qui ont battu en retraite en laissant un mort sur le champ de bataille
Excédés par les images de campagne des médias du pouvoir entretenant une polémique d’arrière-garde sur la popularité des leaders, les Tshitshi boys s’étaient réveillés le 26 novembre avec la ferme résolution de corriger Mbandaka, Mbuji Mayi, Kananga, Bandundu et Matadi, où il n’y avait pas match du tout entre Kabila et Tshisekedi, le Gouverneur PPRD de la ville, à qui le rapport de force sur terrain n’est pas passé inaperçu, annule les trois meetings préalablement autorisés dans la ville, pour Kabila, Kamerhe et Tshisekedi. Prétexte : des violences provoquées par les militants de l’UDPS qui ont tué le membre du PALU.
Si aphone face à la violence d’état, à la veille de la clôture de campagne électorale, la communauté internationale retrouve subitement toute sa voix et condamne unanimement et avec la dernière énergie les appels à la violence réitérés sur la Radio France Internationale par Tshisekedi. La même condamnation est réitérée par l’ambassadeur de Belgique sur une chaîne du pouvoir, alors que les déclarations d’un Judoka meneur de gang PPRD de sécuriser les élections avec machettes et biceps n’émeut personne de ces beaux messieurs.
Plus on s’approche de la dernière ligne, plus l’escalade monte de plusieurs crans. Et plus le silence de la communauté internationale se fait de rigueur. De son séjour sud-africain, Tshisekedi, est mis hors de lui par la rafle et la tuerie dont ses militants continuent à être victimes de la part de la police. Retrouvant son lingala kinois d’autrefois, il lance un appel à la légitime défense à ses combattants et pousse d’autres à aller libérer leurs collègues injustement détenus à Makala. Concert international de protestations de très civilisée communauté internationale.
Les Tshisekedistes marchent-ils pour réclamer l’audit du fichier électoral et se font-ils tirer dessus et tuer à balles réelles? La communauté internationale, quand elle ne répond pas par un silence assourdissant, elle produit un communiqué aseptisé dans lequel elle condamne la violence et renvoie l’opposition et le pouvoir dos-à-dos.
L’opposition se fait-elle agresser, à la machette, par les milices des sportifs au service du PPRD et réagit-elle avec quelque vigueur ? La communauté internationale réclame un climat apaisé. Quand, au retour de dépôt de candidature du Docteur Tshisekedi, la permanence du PPRD est incendiée, la police accompagne le parti de Kabila se venger sur l’UDPS, coupable désignée. Bilan : permanence incendiée et deux morts dont les corps ont été subtilisés, à la morgue, par les services. Encore une fois, la communauté internationale renvoie tout ce beau monde dos-à-dos.
Pourtant, le signe était là : le silence assourdissant de la communauté internationale devant toutes les anomalies préélectorales.
Mais des miroirs aux alouettes : le succès de la tournée du Docteur Etienne Tshisekedi en Europe et en Amérique du Nord, et la mission de l’Ambassadeur Bill Richardson au Congo, en compliquaient le décryptage.
La position de l’occident, s’était-on mis à rêver à l’UDPS, avait changé à la suite de l’éclairage fourni aux partenaires par le président national. Surtout, insistait-on, le travail de Tshisekedi avait été facilité par le mécontentement des décideurs du monde à cause des contrats chinois portant sur la cession des plusieurs milliers des tonnes des minéraux pour moins de dix milliards de dollars, et des assassinats des activistes des droits de l’homme et politiques dont Floribert Tchebeya, Fidèle Bazana et Armand Tungulu.
Obama, jurait-on, ne voulait plus d’homme fort en Afrique. Il mettrait un point d’honneur à démocratiser le continent avant la fin de son premier mandat. Et pour s’en convaincre et convaincre, on citait Moubarak, BEN ALI Kadhafi, Gbagbo…
Aux politiques occidentaux, rassure-t-on, Tshisekedi avait demandé et obtenu juste une chose : leur non ingérence dans le processus électoral de 2011, convaincu que si Kabila n’était pas soutenu par ses parrains de 2006, il ne pourrait, avec son régime, résister à la vaque d’alternance. Ce que la communauté internationale s’empressa de garantir : elle n’avait pas de candidat pour 2011. Dont acte, à l’UDPS.
Seulement, dans cette affaire, il n’y a pas que Tshisekedi. Le peuple s’est mobilisé hier avec l’engouement salué parce qu’il croit et aspire à un autre Congo. Et si ce Congo-là, pour lui, le peuple, passe par Tshisekedi, ceux qui, par racisme, pensent avoir le droit divin de décider à la place des Congolais, devront très vite revoir leur schéma. Sinon, ce sera le grand nettoyage au réveil du volcan longtemps endormi qui bourdonne déjà.
Anthony Katombe
28 novembre, Ngoy Mulunda :
Le dangereux flop!
Des balles, des morts, des blessés, des bulletins de vote cochés sur le candidat n°3 à la présidentielle et sur les députés de la majorité, des bulletins sans case du candidat n° 11, des militaires et policiers votant, des électeurs omis, des bureaux de vote délocalisés, des centres de vote inexistants, des bureaux fictifs dans des maisons des candidats, des témoins et observateurs chassés de bureaux de vote à coup de balles, des procès-verbaux ravis et déchirés, d’autres procès-verbaux signés d’avance, des urnes bourrées et amenées dans des centres de compilation dont les adresses ne sont connues ni des électeurs, ni des candidats, ni des témoins… Telle est l’ambiance des élections de Ngoy Mulunda du 28 novembre 2011.
Le présent article est rédigé à partir du constat fait dans le centre de vote où nous avons joui de notre droit civique en participant aux élections présidentielle et législative, mais aussi et surtout sur base du monitoring de certains médias audiovisuels, dont RTNC1, CANALKIN TV, TV5 et principalement, la bien nommée Radio OKAPI.
Exceptionnel engouement
Bien que le tableau tel que peint à partir du monitoring soit globalement sombre, il sied toutefois, d’entrée de jeu, de relever l’exceptionnel engouement des congolais qui se sont présentés massivement et de bonne heure, dans les différents centres de vote, s’acquitter de leur devoir civique. Partout, ils ont été décrits motivés, déterminés et disciplinés. Et même la pluie qui s’est invitée dans plusieurs coins du pays, n’a pas eu raison de leur bonne disposition.
Des fleurs aussi aux partis politiques et à la société civile qui ont mobilisés des témoins et observateurs tellement nombreux que l’espace des bureaux n’a pas pu les contenir tous.
Il serait également injuste de ne pas tirer notre chapeau à tous ces agents de la CENI qui se sont dépassé pour délivrer une performance au-dessus de la moyenne, en dépit d’une organisation bancale dans laquelle ils se sont trouvés embarqués par l’amateurisme et l’arrogance de leur leadership.
Mention ‘‘EXCELLENT’’ surtout aux agents de la CENI Bas Congo d’où aucun incident notable n’a été signalée à l’heure. Hormis, à Mbanza Ngungu, le retard d’ouverture du centre 10862 de la mission protestante CFBC, retard du à la tentative d’évasion des détenus de la prison situés à 200 mètres du centre.
Retard d’ouverture, insuffisance et absence de matériels de vote
‘‘Si on nous a avait dit que nous regretterions Malu Malu…’’, soupire à côté de moi un jeune homme avec qui nous poireautons depuis 6 heures devant notre bureau de vote 170045 au centre Pasteur MULUDIKI, à Lemba/ Salongo. ‘‘Nous ne l’aurons jamais cru’’, complète une dame qui dit être là depuis 5 heures. Et pourtant, Ngoy Mulunda, président de la CENI, affirmait, répétait, à temps et à contretemps, que partout, au même moment, tous les bureaux ouvriraient à 6 heures. Notre bureau a ouvert à 8 heures, donc deux heures de retard !
Du monitoring réalisé, les correspondants et reporters de différents médias, à travers le Congo, rapportent, globalement et malheureusement, la même triste réalité : pas de matériels de vote dans plusieurs centres à Kananga, Lubumbashi, Kasongo Lunda… il se trouve de bureaux sans isoloirs, des isoloirs sans couvercles, d’autres sans urnes, d’autres encore sans bulletins de vote en nombre suffisant, ou sans bulletins du tout.
Nous nous limiterons à relever un échantillon de cas les plus préoccupants. Si au centre Bubanji, Mbuji Mayi, Kasaï Oriental, les bureaux ont ouvert à 10 heures 55’, soit presque 5 heures de retard, et qu’à Beni et à MINOVA, il a fallu attendre jusqu’à 12 et 13 heures pour voir les bureaux ouvrir, à Bongandanga, dans l’Equateur, les bureaux ne sont pas encore ouverts jusqu’à 11 heures 30’, les matériels de vote n’y étant toujours pas acheminés. Même situation à Masina Sans Fil, Kinshasa, et à Kasongo Lunda, Bandundu, où les électeurs continuent à attendre, à 15 heures, les matériels de vote. Les opérations de vote ont du être prolongées d’une journée sur tout l’ensemble du pays, beaucoup de centre n’ayant pas ouvert ce 28 novembre 2011.
Plus grave encore, il est signalé dans plusieurs centres de vote à Ngandajika, Kamiji et partout ailleurs au Congo, d’inquiétants arrêts dus à l’épuisement des bulletins de vote.
Le calvaire des omis
Dans le Congo profond et même à Kinshasa, beaucoup d’électeurs ont eu la désagréable surprise de ne pas retrouver leurs noms sur les listes électorales. Ngoy Mulunda s’était fait bonne conscience en conseillant aux électeurs, à travers la radio et la télé, de chercher les informations sur le site de la CENI et par SMS à l’aide de leurs téléphones portables. Comme si la couverture électrique, téléphonique et Internet atteignait ne serait-ce que 20% de la population!
C’est comme si tout était fait pour frustrer les gens, les pousser au découragement et leur faire abandonner. Comment ne pas le penser quand, à travers tout le pays, les chefs des centres et de bureaux de la CENI passent outre la directive de Ngoy Mulunda de faire voter les omis par dérogation?
Là où la CENI pousse le bouchon très loin, c’est quand certains de ses responsables incriminent les électeurs pour être allés consulter leur noms le jour même du vote. Comment les électeurs auraient-ils soupçonné des problèmes alors que, lorsque les Tshisekedistes se faisaient tuer pour réclamer l’audit du fichier électoral, Ngoy Mulunda déclarait, main sur le cœur, que tout allait bien comme dans le meilleur des mondes?
Délocalisation
Nombre d’électeurs ont trouvé, le jour du vote, leurs bureaux délocalisés et se sont fait trimbaler sur des distances allant de 15 à 30 kms, par les membres de la CENI. A Bunia seulement, plus de 5000 électeurs se font promener d’Hérode à Pilate sans savoir à quel saint se vouer. Et parmi ces gens, beaucoup de personnes du troisième et quatrième âge, les personnes vivant avec handicap, les femmes enceintes ou portant des bébés sur les bras… D’aucuns se sont découragés et ont regagné leurs domiciles, dans l’indifférence totale des agents de CENI. D’autres par contre, sont montés sur leurs grands chevaux et exigé qu’ils soient inscrits sur la liste de dérogation du bureau le plus proche.
Questionnable transparence et précaire sécurité
Je suis assis à côte de mon collègue le Pasteur KADIMA lorsqu’il lit un texto lui envoyé de Mbuji Mayi : ‘‘Ici, les urnes sont en train de se faire bourrer sérieusement’’.
A Kinshasa, et dans le reste du pays, tout se passe comme si, en lieu et place d’élections, on avait plutôt préparé une fraude électorale à large échelle. Des bureaux de vote, dont celui situé sur la rue TUANA à Lemba, refusent l’accès aux témoins. Des bulletins de vote à l’élection présidentielle cochés sur un candidat dont les journalistes de CANALKIN n’ont pas voulu citer le nom pour des raisons évidentes de leur sécurité. Des sérieuses autres irrégularités sont par contre signalées dans la journée sur l’ensemble de la ville. A Masina, des policiers sont surpris transportant des bulletins de vote dans un chariot. Et des bourrages d’urnes signalés par ci par là par plusieurs responsables politiques. Tshangu, district le plus chaud de Kinshasa et fief de l’opposition, a passé la nuit sous couvre-feu.
A Mbandaka, juste après la sortie de BAENDE, Gouverneur de Province, les témoins de l’opposition ont été forcés de sortir du bureau. Ce qui a soulevé la population qui a suspecté une tentative de bourrage d’urnes. Toujours à Mbandaka, deux dames se sont fait lyncher par les électeurs : l’une étant trouvée en train de cocher des bulletins de vote, et l’autre achetant des cartes d’électeurs.
A Kananga, dans le Kasaï Occidental, des bureaux de vote ont été incendiés à cause de bulletins de vote trouvés cochés sur le président sortant. Alors qu’à MWEKA, connu comme le plus fidèle fief d’Etienne Tshisekedi, la tension a été des plus vives, quand les électeurs ont constaté des bulletins de vote, cochés sur le n° 11, sortis des urnes et déchirés. Même situation à Mbuji Mayi où une église a été incendiée par les électeurs du centre situé en son enceinte pour y avoir trouvé des bulletins cochés sur les numéros des président de la république et gouverneur de province sortants, alors que sur plusieurs bulletins, la case du candidat n° 11 a été carrément coupée.
Quand les militaires s’invitent à la fête
Comme les FDLR à Shabunda en 2006, en beaucoup d’endroits du Grand Kivu, les militaires et policiers ont voté. Ils ont fait irruption dans les bureaux de vote, ravis les cartes d’électeurs et coché le candidat de leur choix. Et quand il n’y a pas assez des cartes, ils prennent eux-mêmes les bulletins de vote, cochent sur le candidat n° 3, et les placent dans l’urne.
Quant à Faradje, le cœur n’est vraiment pas au vote. La veille, un groupe d’hommes armés ont fait incursion dans la cité, tué un homme et enlevé six de ses enfants qui ont été retrouvés plus tard dans la brousse.
Au Katanga, à Lubumbashi, dans les communes de Kenya, Kampemba et Katuba, des hommes armés cagoulés ont attaqué des bureaux de vote, tué et blessés des électeurs, des militaires et des policiers, emporté des bulletins de vote et brûlé d’autres cochés sur la case 11: urnes. Beaucoup de femmes ont été surprises avec des bulletins de l’élection présidentielle cochés sur le président sortant. Ce qui a poussé les électeurs à incendier des bureaux de vote et à blesser des policiers. A Likasi, une présidente de bureau de vote et un témoin ont été mis aux arrêts pour fraude.
Alors que le cri de guerre de campagne du candidat n° 3 était Na Raïs, 100% sûr, il est troublant de constater que tous les cas de fraude et de tricherie, sont soit pour son compte, soit pour celui de ses candidats députés. L’incident le plus cocasse : à Kabare, les bulletins de vote sont déployés, dans les centres et bureaux, par un candidat PPRD à bord de son véhicule.
Il est plus qu’inquiétant que l’on trouve des militaires et policiers pour tirer à bout portant et à balles réelles sur les militants de l’opposition pour les empêcher d’accueillir leur candidat, alors qu’on ne manifeste pas le même zèle quand il s’agit de placer les agents de sécurité sur les sites de vote.
Les graves irrégularités résumées ici proviennent essentiellement de la RADIO OKAPI dont les correspondants et reporters continuent à donner en temps réel, les faits vérifiables sur terrain. Si une chose est de reconnaître la crédibilité de cet organe de presse qui ne souffre d’aucune contestation, une autre est de voir les fameux observateurs de la SADC et de la communauté internationale qui se sont limités à quelques centres, lui emboîter le pas.
Car comme en 2006, la fameuse communauté internationale a déjà voté son candidat, toujours le même, qu’elle donne pour grand favori, sur un sondage dont la source n’est connue que d’elle seule.
Anthony Katombe
28 novembre : Tshisekedi, et si nous avions été visités?
Beaucoup d’entre vous n’ont pas arrêté de me demander la raison de mon silence et le manque de mise à jour du Blog du Congolais depuis près de deux ans. De ce silence, trois raisons majeures : la déception, le dégoût et le découragement en sont l’explication.
Déception et dégoût
La déception d’assister à l’impuissance d’une opposition incapable de s’organiser et de constituer une alternative, au pouvoir AMP-PALU-UDEMO, en l’absence de Jean-Pierre Bemba et d’Etienne Tshisekedi; le dégoût de voir des gens élus en 2006 grâce à l’aura du Chairman, retourner sans vergogne leur casaque pour aller à la soupe.
Et le découragement.
Au mois de novembre 2007, je vais couvrir, pour le compte de CongoOne et de Culturek, la cérémonie de lancement de vente de cartes du premier congrès de l’UDPS http://congomania.afrikblog.com/archives/2007/11/20/6955639.html. Lorsque je vois Tshisekedi et l’UDPS réussir à lever 13.000 dollars, en moins de 30 minutes, dans une parcelle, je me dis que le rêve congolais tant caressé va finalement se matérialiser.
Mais lorsque plus tard, alors que le sphinx lutte contre la maladie en Europe, je vois ses collaborateurs se livrer publiquement en spectacle en se disputant l’héritage du vieux, au point de lui arracher des larmes dans une église, je me sens envahi par un paralysant sentiment de découragement. Pas de Bemba, pas de Tshisekedi, pas d’UDPS.
PPRD triomphant : cent ans au Raïs, tomotombele !
L’eau ne coule pas du robinet, le courant électrique a foutu le camp, le salaire du fonctionnaire a cessé de tomber, les médicaments sont introuvables à Mama Yemo… Mais, ce n’est pas ça qui peut empêcher Kabila de dormir. Le bilan, c’est indiscutable, on en est très loin du compte. Mais, tout de même, Il en faut quand même deux pour aller à la compétition. Or, en face, il n’y a personne. Aussi, est-ce tout à fait logiquement que le PPRD, rentrant triomphant trois ans plus tard de son université d’été de Kisangani, déclare, face à une opposition laminée, être en mesure de faire passer, sans alliances, Kabila au premier tour de l’élection présidentielle de 2011.
Le sphinx, un phœnix qui renaît de ses cendres
Seulement, le Te Deum de la majorité est entonné un peu trop précipitamment. Peut-être qu’enivrés par le pouvoir et le spectacle de l’UDPS, ils en sont arrivés à oublier le nombre de fois où il avait été dit de Tshisekedi : ‘‘Cette fois-ci, ça en est fini de lui’’. Comme à chaque fois, contre toute attente, même contre la maladie et le poids de l’âge, l’homme de Limete réussit à rebondir d’une façon qui laisse la majorité sans voix. Son retour triomphal de décembre 2010 pousse la peur et l’assurance à s’échanger de domiciles. Tel un chiffon quelconque, la constitution se fait amender dare-dare, par un parlement de parade, pour éviter à Kabila un deuxième tour dont il ne se fait pas la moindre illusion sur l’issue face à Tshisekedi.
Et si nous avions été visités ?
Dans la force de l’âge, du haut de mes 44 ans, lorsque je reviens du Bas Congo, et même du Plateau de Bateke seulement, je suis bon pour un bain et pour le lit. Il ne faut surtout pas venir me demander d’aller rendre une visite de courtoisie à un ami de quartier. Instinctivement, sous la l’emprise de la fatigue, mon corps vous répondra nooon!
Mais de voir un vieux de presque 80 ans, faire un voyage de plus de huit heures, et réussir, malgré la fatigue et le changement de climat, à rester debout dans une jeep pendant le même temps, pour finalement trouver la force de parler pendant plus de 30 minutes à plus de cent mille personnes, j’en reste perplexe.
Voir cet homme faire tout le Congo en deux semaines, soulever tant d’espérance et de confiance d’innombrables foules de Bunia à Bandundu, en passant par Beni, Butembo, Goma, Mbuji Mayi et Kananga; voir, à Kisangani, un orphelin montrer en pleurant la tombe de son père à un homme sans force coercitive et lui demander réparation; voir encore à Kisangani, un perclus de pieds ramper avec l’énergie du désespoir au milieu des valides et paraître comme transfiguré quand il réussit à serrer la main de Tshisekedi; je me dis que je dois être en train d’observer une scène dont quelque chose, quelque chose d’essentiel, la clé, m’échappe.
Et des questions dans ma tête se bousculent. Qui est-il, cet homme? Que veut-il? Où va-t-il? Par quoi est-il mû?
Comment fait-on pour ne pas abandonner la lutte quand on est à chaque fois arrêté, bastonné, relégué loin de tout aux quatre coins du Congo? Comment fait-on, en pleine dictature féroce, pour débarquer de l’avion, la cravate au vent, aller sur Pont Kasavubu, tenir un meeting devant une foule impressionnante? Alors que les sollicitations ne manquent pas, comment fait-on pour ne pas céder à la tentation de prendre les armes et renverser, par la force, des pouvoirs impopulaires et affameurs?
Et encore des questions. Comment fait-on, alors qu’on n’a pas les instruments du pouvoir, pour démonétiser une monnaie régulièrement frappée? Comment fait-on, sans armes, pour résister pacifiquement à la dictature, en paralysant la capitale et le pays, par des opérations villes mortes? Comment fait-on, sans injecter des devises étrangères sur le marché, pour faire chuter la cote de change du dollar et baisser les prix des denrées sur le marché, à chaque fois qu’un retour aux affaires est pressenti? Comment fait-on, alors qu’on est relégué à Mumpompa, pour ramener le suffisant Mzee Kabila à négocier pour assurer la réussite du lancement de son franc congolais ?
Tout homme, disait Mobutu, tout homme à un prix. Tout homme politique aussi, surtout congolais, vendrait père et mère, tuerait fils et fille, pour le pouvoir. Comment fait-on pour être seul à être si regardant pour exiger à chaque fois un cadre normal de l’exercice du pouvoir, alors que celui-ci est offert sur un plateau d’argent? Comment fait-on pour ne pas mener l’opposition à la congolaise : vilipender Mobutu de jour, et de nuit, aller chercher ses sacs et malles d’argent auprès de Tshimbombo et Vunduawe, au point de faire jurer plus tard à ce dernier : ‘‘Tous venaient, une fois la nuit tombée, sauf, je me dois à la vérité, Tshisekedi’’.
Serions-nous des Sud-Africains pour en arriver à cristalliser nos espérances sur un homme vieux, physiquement diminué, marchant d’un pas visiblement mal assuré? Humblement, en dépit de la justesse de mes analyses et malgré ma perspicacité par vous reconnues, je dois vous avouer qu’à toutes ces questions, je n’ai aucune réponse.
Aussi, ne puis-je que vous servir la réponse qu’il donne lui-même en Belgique à un journaliste qui lui demande le secret de sa résistance physique : ‘’Je téléphone à Dieu’’.
Quand j’ai entendu cette réponse, je n’ai pas pu m’empêcher de l’appliquer à chacune des questions ci-dessus et de reconnaître que si cet homme est différent de nous tous, et surtout de ses pairs, les opérateurs politiques, c’est parce que de temps en temps, pour nous étonner tant, il téléphone à Dieu.
Nous avons l’or, nous avons le diamant, nous avons le coltan, nous avons la foret, nous avons l’eau, nous avons Inga… Mais nous avons faim, nous n’avons pas d’école, nous n’avons pas de bourse, nous n’avons pas de boulot, nous n’avons pas d’électricité, nous n’avons pas de route, et quand il nous arrive d’en avoir une, le chinois nous la vend à 12 million de dollars le kilomètre. Et pendant que les 5 chantiers sont résolument en marche et que le PNUD n’arrête pas de nous jeter des fleurs, il nous apprend, le même PNUD, brutalement, que nous sommes le dernier classé sur 187 pays, par rapport au développement.
Sûrement que tout ce long papier rédigé à la hâte et certainement plein de coquilles est discutable. Mais deux choses sont absolument certaines : de toutes mes longues 10 années passées à l’université pour décrocher le grade de licence, je n’ai touché ma bourse, alors que j’y avais pleinement droit, que pendant trois malheureux mois, soit d’août à novembre 1992. Et curieuse coïncidence, le premier ministre à l’époque s’appelait Etienne Tshisekedi. Avant et après lui, les autres s’en fichaient éperdument. Je me dis maintenant que peut-être que Tshisekedi avait téléphoné à Dieu et que Dieu lui avait dit que je représentais l’avenir du Congo.
Dites-vous qu’aujourd’hui encore, à un politicien qui lui fait un bigo, Dieu peut lui répondre en lui montrant la voie, en lui donnant le vouloir et la force, pour faire redevenir le Congo ce qu’il avait été et ce qu’il doit être : le pays où il fait beau vivre.
Ne soyons pas fatalistes, allons tous voter, et votons tous le n° 11, pour toutes les qualités sus évoquées, mais surtout parce que …il téléphone à Dieu.
Et comment rattraperions-nous l’opportunité ratée, si pendant tout ce temps, nous avions été visités?
Tony Katombe
Le vérité sur la RDC commence à poindre
Depuis des années et des années, certains Congolais disent ceci! Maintenant, le monde commence à prendre conscience?
Francophonie: Iterview de Philippe Liondjo
http://www.mia-culture.com/article-310-.La.Francophonie.est.une.hypocrisie..html
Message pour la Famille d'Armand Tungulu
Au nom de « Le Congo en Légitime Défense » (CLD).
À Madame Tungulu,
Aux enfants et à la Famille d’Armand Tungulu,
C’est avec une très vive émotion et une douleur poignante au cœur que nous vous adressons ces quelques mots. Nous savons bien que la perte que vous venez de subir et les circonstances horribles entourant cette disparition ne pourront jamais être atténuées par de simples mots. Sachez cependant, chère Mama Tungulu, que des centaines de milliers de vos compatriotes, qu’ils soient au pays ou dans la diaspora, qu’ils soient activistes, combattants ou citoyens ordinaires, ressentent et partagent votre douleur. Le malheur qui vous a frappé nous concerne tous et il nous a tous frappés.
Votre époux, l’illustre disparu, restera à jamais dans le cœur et la mémoire collective des Congolais. Et il est de notre devoir de faire en sorte que sa mort ne soit pas vaine. Nous avons conscience que ces propos ravivent votre chagrin, mais nous pensons que cela serait trahir le sens du combat de votre époux, lui qui, sans jamais faiblir, a toujours dénoncé l’état de non-droit qu’est devenue sa partie bien-aimée. Cet amour du Congo que nous partageons avec lui est fortifié par la promesse née de la tragédie qui vous accable. Nous l’affirmons haut et fort, Armand Tungulu, votre cher époux, ne s’est pas sacrifié en vain. Pour tous ceux qui aiment le Congo, il est désormais cette étincelle qui allume le brasier de la révolte.
M. Armand Tungulu a usé de son droit de légitime défense car la pauvreté et les épreuves écœurantes qui accablent son pays lui étaient apparues comme des agressions d’une violence extrême qui conduisent le peuple - son peuple - à la mort. Il ne pouvait plus supporter cela.
Pour sa mémoire et pour ses enfants, nous vous demandons d’avoir la force d’Armand. La force de tenir face au malheur et au chagrin qui vous blessent le cœur. À chaque instant de vos vies, vous ne devez jamais oublier, vous et les enfants, que son esprit sera toujours là pour vous rendre forts. Sachez aussi que désormais la Communauté Congolaise qui vous entoure sera la famille élargie sur laquelle vous pourrez toujours compter.
Nous n’oublierons jamais Armand. Il a versé son sang pour délivrer les millions de Congolaises et de Congolais qui subissent chaque jour les horreurs d’une vie de misère. Son sang est, à ce jour, devenu aussi sacré que les eaux du puissant fleuve Congo. Armand est entré au panthéon des Héros de la Patrie.
Recevez, Madame, nos plus profondes, nos plus sincères condoléances, et transmettez aux enfants, la descendance d’Armand, notre considération la plus chaleureuse.
Philippe Lomboto Liondjo
Président de la section Suisse de « Le Congo en Légitime Défense » (CLD).
Le rapport dans sa version finale. Le Rwanda et autre sont bien des "génocidaires" au Congo
Pour accéder au rapport sur le Mapping des violations et crimes comis en RDC de 1993 à 2003.
http://www.ohchr.org/fr/Countries/AfricaRegion/Pages/RDCProjetMapping.aspx
Le Rwanda tue en RD Congo
Et le rapport (même si on enlève le mot "Génocide") qui sera publié aujourd'hui le démontre clairement. Il faut maintenant que les Congolais se battent pour que soit établit un Tribunal Penal International pour juger TOUS les criminels!
http://www.youtube.com/watch?v=yqHhJRidizc&feature=player_embedded
Lettre Ouverte au sujet du Rapport sur la RDC
Lettre ouverte au Secrétaire Général des Nations Unies Par le pasteur Buangi Makebo Puati Concerne : Rapport du Projet Mapping concernant les violations les plus graves de droits de l’homme et du droit humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire de la République Démocratique du Congo A Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-Moon Siège des Nations Unies 10017 New York USA Lausanne, le 14 septembre 2010 Monsieur le Secrétaire Général, Permettez-moi de vous adresser cette lettre ouverte à la veille de la publication officielle du Rapport du Projet Mapping concernant les violations les plus graves de droits de l’homme et du droit humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire de la République Démocratique du Congo. Le signataire de la présente lettre que je suis n’est pas seul, des millions de Congolaises et de Congolais à travers le monde s’y reconnaissent. La République Démocratique du Congo, mon pays, est entrée dans ce présent siècle dans les larmes et le sang. Théâtre des pires crimes commis depuis la Seconde Guerre mondiale, la RD du Congo a non seulement été ignorée par la communauté internationale depuis plus d’une décennie, mais pire, elle a été victime d’un vaste complot dont les racines trouvent leur source dans la voracité de grandes démocraties occidentales et leurs ramifications sous-traitantes opérant en terre africaine dont les principaux sont à Kigali, Kampala et Bujumbura. Après une longue dictature de plus de trente ans qui avait fini par anémier l’économie du Congo-Zaïre, désorganiser les structures politiques et sociales, mis à bas la capacité de défense de toute une nation, nous avions pensé à tort que les assisses de la Conférence Nationale Souveraine CNS) allaient enfin nous sortir du cauchemar du régime du Maréchal Mobutu. Il n’en fut rien. Les puissances extérieures qui nous tiennent dans les chaînes depuis 5 siècles et prétendent, à chaque carrefour de notre histoire, détenir les bonnes solutions pour notre peuple ont, en 1996, usé de leur prestige politique, de leur pouvoir financier et de leur puissance militaire pour armer des pays voisins dans une organisation hétéroclite composée de l’Alliance des Forces Démocratiques de Libération (AFDL), de l’Armée Patriotique Rwandaise (APR) et les Forces Armées Burundaises (FAB) avec à sa tête un faire-valoir Congolais, le nommé Laurent-Désiré Kabila. Assassiné très rapidement en janvier 2001 parce qu’il ne voulait plus poursuivre la réalisation du plan d’asservissement du peuple congolais et du pillage systématique de son pays par des puissances étrangères, « Joseph Kabila », un homme incompétent, au passé flou, à la biographie déficitaire a été, sans processus démocratique, placé à la tête du Congo. En 2006, à la suite d’un scrutin truqué, organisé par l’étranger avec l’argent de l’étranger, M. « Joseph Kabila » a été adoubé et légitimé. Le seul mérite de cet homme c’est de ne pas comprendre et maîtriser les grands enjeux internationaux pour mieux défendre les intérêts des Congolais et la place de la RD du Congo sur l’échiquier mondial. La guerre déclenchée en 1996 par la coalition AFDL/APR/FAB n’a véritablement jamais pris fin. La terreur exercée sur les populations réfugiées hutu et congolais autochtones a depuis longtemps dépassé tout ce que j’ai pu voir d’atroce que l’homme peut commettre. Nous, Congolaises et Congolais, avons longtemps crié dans le désert. Personne ne nous entendait. Le gouvernement congolais a brillé par son incapacité à sécuriser nos populations. Il a multiplié les signes de sa complicité avec les pays agresseurs dont le Rwanda en intégrant les unités militaires rwandaises au sein de l’armée nationale. C’est ainsi qu’en janvier 2009, un criminel comme BOSCO NTAGANDA a rejoint l’armée congolaise en dépit du mandat d’arrêt de la CPI lancé contre lui en date du 22 août 2006. De même, LAURENT NKUNDABATWARE, après avoir longtemps sévi et endeuillé plusieurs milliers de familles congolaises et hutu, a été mis à l’abri par le gouvernement rwandais, sans que son compagnon d’arme, le nommé « JOSEPH KABILA », président de la RD du Congo n’exige son extradition pour qu’il soit jugé à Kinshasa. La Monusco, la mission de maintien de la paix la plus importante de toute l’histoire de l’ONU, dépêchée sur le terrain, a montré ses limites et ses failles. La dernière preuve patente en date c’est le viol en une nuit de plus de 200 femmes et fillettes à LUVUNGI par des bandes armées à quelques kilomètres d’une base des Casques Bleus. Le Rapport du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme à paraître en octobre prochain, et dont la fuite nous a fait connaître le contenu, montre l’étendue des crimes commis en RD du Congo de mars 1993 à juin 2003. L’implication de l’Armée Patriotique Rwandaise dans ces crimes est clairement démontrée. La chasse et l’abattage systématique des réfugiés hutu en territoire congolais par l’APR/AFDL sont eux aussi étayés par des témoignages fiables. Nous savons aussi qu’en comptant plus largement, les réfugiés hutu de 1994 en RD du Congo n’ont jamais dépassé les 2 millions. Or l’organisation Human Watch Rights fait état de plus de 5,4 millions de morts dans l’Est de la RDC depuis que le président Kagame avait lancé ses troupes à l’intérieur des frontières congolaises en 1996. Il devient donc clair que les hutu n’étaient pas les seules victimes de la politique génocidaire du président Kagame. Les Congolais ont payé et paient encore aujourd’hui le plus lourd tribut des atrocités de l’APR/AFDL au Kivu et de l’armée ougandaise et sa rébellion, le LRA dans l’Ituri. Monsieur le Secrétaire Général, Permettez-moi d’évoquer une question importante souvent oubliée par la plupart des observateurs et analystes de la situation dramatique qui prévaut dans la région des Grands Lacs africains. L’univers idéologique du président Paul Kagame trouve sa substance fondamentale dans l’anthropologie du 19ème siècle. Avant l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler en Allemagne, les théories qui ont engendré le nazisme étaient déjà appliquées aux populations colonisées d’Afrique, d’Amérique et d’Asie et ne choquaient personne en Occident. Au Rwanda, colonie allemande puis belge, ces théories raciales avaient persuadé les Tutsi, Nilotiques, qu’ils étaient supérieurs aux Hutu, Bantous. Par son nez aquilin, ses lèvres moins charnues, la finesse de son visage et la forme de sa tête, le Tutsi était déclaré plus proche de l’homme parfait, le Blanc, Européen et chrétien et donc plus intelligent que le Hutu. Les Tutsi avaient fini par intérioriser cet enseignement et ont méprisé et infériorisé les Hutu. Le président Kagame croit encore à cette idéologie, raison pour laquelle dans les attaques qu’il avait initiées en 1990 depuis l’Ouganda contre son propre pays, il avait jugé que les Tutsi touchés par les incursions de son armée ne méritaient pas d’être plaints parce que appartenant à une « race supérieure », ils avaient accepté de rester au Rwanda en 1959 sous un pouvoir des « ibicucu », des gens inintelligents, des idiots et donc sans valeur, les Hutu. Dès lors, s’éclaire d’un jour nouveau le passage ci-après tiré du Rapport du Projet Mapping du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme sous le point 515 : « On relève également dans ces « discours de sensibilisation » tenus au Nord-Kivu une incitation à la population à chercher, tuer ou aider à tuer les réfugiés hutu rwandais qu’ils appelaient « les cochons ». Cette terminologie aurait été d’utilisation générique pendant les opérations dans cette région ». Cette essentialisation des populations bantoues est ressortie lors de la Deuxième guerre d’août 1998-janvier 2001 en RDC. Dans les rangs de l’APR, les Congolais étaient appelés « des babouins ». En bestialisant ainsi les populations bantoues, ceux qui s’étaient donnés pour mission d’exterminer les Hutu et les Bantous du Congo s’étaient du coup immunisés contre tout sentiment de culpabilité dans leur entreprise génocidaire. Selon eux, ils ne tuaient pas des êtres humains semblables à eux mais des bêtes, sinon des êtres inférieurs. La requalification à la baisse des crimes commis en RDC réclamée par le gouvernement de M. Kagame et l’impunité qui pourra s’en suivre renforceraient et pérenniseraient davantage dans la région cette idéologie d’un autre âge. Une telle perspective ne serait que plus explosive et compromettante dans la recherche d’une paix durable dans les Grands Lacs africains. Le Rapport du Projet Mapping du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme a le mérite de mettre en lumière, entre autres, que l’opération militaire AFDL/APR/FAB était une entreprise criminelle à plusieurs étages. Le terme de « génocide » utilisé dans ce Rapport et qui provoque l’ire du président Kagame résulte du constat des crimes et de leur caractère par l’Equipe du Mapping. Certes, un Tribunal devra se déterminer dans la qualification de tous ces crimes, mais la suggestion de l’Equipe Mapping est un constat conclusif obéissant à des critères définis par l’article 6 du Statut de Rome de la CPI qui stipule : « Aux fins du présent Statut, on entend par crime de génocide l’un quelconque des actes ci-après commis dans l’intention de détruire, en tout ou partie, un groupe national, ethnique, racial, ou religieux, comme tel : a) Meurtre des membres du groupe ; b) Atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ; c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ; d) Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ; e) Transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe ». A la lecture du Rapport, on ne saurait s’empêcher de voir des similitudes entre la définition du Statut de Rome de la CPI ci-dessus et un certain nombre des crimes décrit dans le Rapport du Projet Mapping. Il n’appartient donc pas à l’ONU de céder au chantage du président Kagame et d’opérer des changements de terminologie pour satisfaire le gouvernement rwandais. L’ONU est-elle prête à assumer cette honte à la face du monde ? Rappelons que nous ne sommes pas dans le domaine de la cosmétique ni dans celui de la chirurgie esthétique. Il s’agit des vies humaines fauchées par un pouvoir établi avec une volonté idéologique d’extermination systématique et planifiée d’une population ciblée en fonction de son appartenance ethnique. Les peuples hutu et congolais ont droit à la justice et le président Kagame qui a toujours brandi le génocide tutsi doit comprendre qu’il n’est pas le seul capable de s’émouvoir devant l’épuration ethnique dirigée contre les siens. Le lifting éventuel de ce Rapport signerait le discrédit des Nations Unies aux yeux des Congolais, des défenseurs des droits humains dans le monde et des nations éprises de paix. Les Congolais conscients du caractère maffieux des rapports existant entre certains hauts dirigeants politiques et militaire de la RDC et le régime de M. Kagame n’attendent rien du gouvernement congolais, dont un grand nombre d’animateurs sont issus des groupes armés tels que l’AFDL, le RCD ou le CNDP et susceptibles de poursuites judiciaires selon le Rapport du Projet Mapping. Malgré des déclarations antérieures telles que celle faite par M. « Joseph Kabila » dans son discours prononcé devant l’Assemblée générale de l’ONU lors de sa cinquante-huitième session, à la 10e séance plénière, disant : « la RDC croit à l’établissement d’un Tribunal pénal international pour la RDC pour faire face aux crimes de génocide, crimes contre l’humanité, y compris le viol utilisé comme instrument de guerre et les violations massives des droits de l’homme », les Congolais dans leur ensemble savent qu’il n’y a aucune volonté politique dans le chef du gouvernement de la RDC pour la création d’une telle juridiction. Si, comme il le dit, la RDC, c’est-à-dire les Congolaises et les Congolais, y croit, le président actuel de la RDC n’y croit pas et n’a aucun moyen d’y croire. Faut-il le rappeler ? M. « Joseph Kabila » a servi dans l’AFDL et a été entre autres à la tête des troupes qui ont commis des massacres à Kisangani. Comment voulez-vous que dans ces conditions que le président de la RDC impulse son gouvernement pour que justice soit rendue à celles et ceux-là mêmes qu’il a contribué à massacrer ? Complices dans le crime avec l’APR de M. Kagame, le chef de l’exécutif de la RDC entraînera son gouvernement à récuser le Rapport qui reconnaît enfin et exhume aux yeux du monde les crimes commis contre les Congolaises et les Congolais. Souffrez donc, Monsieur le Secrétaire Général, que je vous dise que la voix du gouvernement congolais allant dans le sens d’une retouche voire d’un rejet du Rapport du Projet Mapping ne reflète pas la volonté du peuple congolais et n’engage en rien ce dernier. N’est-il pas surprenant et incompréhensible que les autorités d’un pays lacéré et humilié de toute part par des armées étrangères se livrent à une critique en règle d’un Rapport qui ouvre enfin la voie de la justice et de la reconnaissance pour leurs propres populations ? Non, les représentants du FPR grimés en Congolais et les courtisans congolais placés à la tête de notre pays ne peuvent pas crier la soif de justice qui nous habite nous Congolaises et Congolais. Ils sont incapables de relayer et de donner une résonance exacte de la colère et de la rage contenues dans nos cœurs. Ils ne sont pas à même de traduire dans les faits la volonté du peuple congolais de laver l’affront et l’humiliation qui lui sont faits depuis 15 ans ! La préoccupation actuelle du gouvernement de M. « Joseph Kabila » et la même que ses compères de crime à Kigali ; sauver sa peau et de ce fait son pouvoir, la justice pour le peuple congolais étant le cadet de ses soucis. Monsieur le Secrétaire Général, voici ce que le peuple congolais attend de l’ONU et qu’il crie du fin fond de nos campagnes de Beni-Lubero, de Luberizi, de Luvungi, de Kiwanja, de l’Ituri et que je vous transmets par écrit en majuscule : RENDEZ JUSTICE AU PEUPLE CONGOLAIS ET A TOUTES LES VICTIMES EXTERMINÉES EN R.D.C. QUE TOUS LES COMMANDITAIRES ET SOUS-TRAITANTS PHYSIQUES ET MORAUX, OCCIDENTAUX, AFRICAINS ET AUTRES, DE L’ENTREPRISE CRIMINELLE PERPÉTRÉE EN RDC SOIENT JUGÉS. LA REQUALIFICATION À LA BAISSE DE CES CRIMES CONSTITUE EN ELLE-MÊME UN CRIME, UN MÉPRIS POUR LES VICTIMES ET LEURS FAMILLES ET UNE HUMILIATION POUR LE PEUPLE CONGOLAIS. C’est la seule et unique voie pouvant nous conduire à la paix et à la réconciliation dans la région des Grands Lacs africains qui saigne depuis trop longtemps. Selon l’orientation que vous prendrez, Monsieur le Secrétaire Général, l’histoire vous jugera, les Congolaises et les Congolais ainsi que le monde entier prendront acte des suites que vous donnerez aux souffrances de notre peuple. Car, pour nous, aucun intérêt ni aucune autre considération ne doit bafouer le droit à la justice de tant de vies d’hommes et de femmes supprimées en République Démocratique du Congo par la soif de pouvoir absolu et de suprématie ethnique et idéologique d’une poignée d’hommes. Veuillez agréer, Monsieur le Secrétaire Général, mes salutations distinguées. Très haute considération.
La Voix des sans Voix Assassinée
Quelle terrible nouvelle!!! La mort de quiconque est toujours une triste nouvelle, mais celle d’une personne qui se battait chaque jour pour le bien des autres, pour les droits des autres est un peu plus douloureuse à supporter. Floribert Chebeya est mort dans la nuit de mardi 1 juin, et c’est un grand défenseur des droits de l’homme qui nous quitte. Je salue sa mémoire et je présente mes plus sincères condoléances à sa famille.
Les circonstances de cette disparition ne sont, pour l’heure, pas encore bien établies, mais il apparaît que les dernières nouvelles que sa femme ait eue sont qu’il se trouvait dans les locaux de la police nationale (ou qu'il en sortait à peine) pour répondre à une convocation. Depuis, il n’avait plus donné signe de vie. Son chauffeur est porté disparu.
Est-ce un crime crapuleux ? Est-ce une élimination pure et simple à cause de ses activités de défenseur des droits de l’homme ? Nous souhaitons ardemment que la vérité soit révélée.
Adieu Floribert, nous continuons le combat.
Haïti et RDC. Charité bien ordonnée…
Deux millions cinq cents milles dollars américains ! Belle somme n’est-ce pas ? De quoi faire avec un tel pactole ! Tiens, si nous avions cet argent, que pourrions-nous bien faire avec ces dollars ? Une option serait, pour ne pas déroger à la coutume, de nous les mettre dans la poche ou de les utiliser à des fins personnelles. Normal, vu qu’il nous faut entretenir une nuée de courtisans aussi fourbes qu’un millier de Scapin des tropiques. Nous pourrions aussi, les mettre sur un de nos très secrets comptes bancaires dans un paradis fiscal. Ou alors acheter une flopée de voitures de luxes qui resteront dans le garage vu l’excellence du bitume dans notre capitale. Nous pourrions aussi les donner à nos talentueux artistes musiciens de renommée internationale pour qu’ils nous fassent des chansons aux textes tellement relevés que même Jacques Audiar en serait vert de jalousie ! Haaaaa oui des chansons pleines de cailloux et d’allusions bien salaces !
Ha ça, nous pourrions en faire des choses !
En tout cas, ce que nous ne ferions pas, c’est justement de faire réfectionner ce fameux bitume et de permettre ainsi au gens de rouler tout simplement. Ou alors de payer les salaires des fonctionnaires de l’État, même si chacun ne gagne que 20 dollars par mois ! Nous ne donnerions pas cet argent pour que les écoles soient réhabilitées ! Et aussi, nous ne ferions pas de don à l’hôpital de ce docteur de Panzi qui opère 10 femmes violées par jour, et qui réparent les dégâts physiques et psychologiques qu’ont subis ces femmes ! Nous ne donnerions pas cet argent pour que l’on vienne en aide à ces dizaines de milliers nos compatriotes qui ont été expulsés avec barbarie de ce grand pays voisin du Sud qui se dit pays ami et dont les ressortissants ont vécus chez nous pendant des décennies en étant bien accueillis. Nous ne donnerions pas ces millions pour que la Société Nationale d’Obscurité puisse enfin redevenir la Société Nationale de la Lumière et du Courant. Nous ne donnerions pas cette manne pour que fleurissent des établissements scolaires pouvant accueillir ces maudits délinquants infantiles qui vagabondent de par les rues. Hummm…. En fait, il y’a tellement de problèmes dans notre pays que chaque année et depuis des années, nous recevons des centaines de millions de dollars en aide humanitaire. He oui, nous sommes classés au 176ème rang (sur 181) des pays développés.
Mais alors que nous n’avons pas d’argent pour aider le pays, nous avons pourtant sorti de notre chapeau, comme un bon magicien, deux millions cinq cents milles dollars américains pour aider un peuple dans le besoin…Haïti !
Et pourquoi se demander d’où sortent ces millions alors que tous savent que nos amis de l’Empire du Milieu, les Enfants du pays le plus populeux de la Terre, ont eu la délicatesse totalement désintéressée de mettre à notre disposition des milliards de dollars pour le génial programme des chantiers de la Phalange ! Et nos amis au visage pâle ne sont pas en reste. N’ont-ils pas prestement ouvert leurs bourses pour nous donner des millions d’euros pour des programmes humanitaires dans notre pays ? Ces gens sont généreux avec nous alors en retour, n’est-il pas convenable de notre part de leur faire cadeau de ces quelques cailloux contenant du coltan ou des diamants pour qu’ils fabriquent ces merveilleux téléphones, consoles de jeux et ordinateurs dont nous sommes si friand ????
Franchement! La charité bien ordonnée ne commence-t-elle pas par soi?
Je ne dis pas qu'il ne faut pas aider son prochain, mais encore faut-il que nous ne soyons pas nous-mêmes des indigents!
Et dans le cas de notre cher pays, ne serait-il pas plus juste d'aider d'abord nos propres enfants avant de vouloir aller porter secours à des milliers de kilomètres par delà les mers?
La Capitale mondiale du Viol !
Il y a quelques semaines un article, paru dans divers médias internationaux, parlant de cette horreur qu’est le viol m’a interpellé. J’ose croire ne pas avoir été le seul dans ce cas ! Mais, curieusement, en me promenant sur la Toile, dans les multiples réseaux dits « sociaux », et guettant les commentaires des hommes et des femmes, j’ai été surpris de voir que cela ne déchaînait pas les passions. Dû moins, pas autant que je l’aurai cru. Et c’est particulièrement les réactions des Congolaises et Congolais qui m’ont intrigué et m’ont quelque peu laissé sur ma faim. L’article titrait pourtant de manière tapageuse et aurait dû attirer les Congolaises et les Congolais comme un néon, brillant dans la nuit, attire des nuées d’insectes. Cet article, en fait ersatz des déclarations de l’envoyée spéciale du Secrétaire-Générale de l’ONU pour les violences faites aux femmes et aux enfants dans les conflits, Margot Wallström, suite à sa visite en RDC, reprend les paroles de cette dame et qualifie notre cher pays de « capitale mondiale du viol ». Les chiffres qu’elle donne sont proprement hallucinants et pourtant, la relative indifférence du public quant à ces propos en est presque choquante.
On parle de quoi au fait ? Que disent donc ces chiffres ?
Pour le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés, rien que pour le premier trimestre 2010, 1.244 cas avérés de viols ont été recensés par le HCR en RDC !!!! 1.244 !!!! Soit 14 femmes violées par jour ! Si l’on se réfère à cette statistique (sic), et en extrapolant sur le fait que la situation ne s’améliore ni ne s’aggrave, nous arrivons à 14 fois 365 femmes violées sur une année, soit 5.110 !!
Et les spécialistes en victimologie vous diront que dans le cas du viol, il faut multiplier le nombre de cas déclaré par « au moins » 5 ou 6 pour avoir une estimation de la réalité des faits car de très nombreuses femmes violées se taisent. Donc, la réalité tendrait vers le chiffre de 30.000 femmes violées en une année ! C’est plus de la moitié de la population féminine de Genève que l’on violerait en une année!
Et depuis 1997, cela fait 390.000 !
Il faut souligner que l’on ne parle pas ici d’un viol sordide au coin d’une rue sombre perpétré par un détraqué sexuelle. Non, nous parlons ici d’actes barbares qui ne sont pas la manifestation d’un fantasme (ou déviation) sexuel d’un individu qui ne peut assouvir sa libido que par un acte forcé, mais bien d’une stratégie froidement réfléchie, d’un plan mûrement pensé et dont la finalité est l’instauration de la terreur dans le chef de tout une communauté afin de le dominer. Le plan est bien de détruire le tissu social et communautaire de manière à s’approprier des terres riches en ressources.
Huuuuummm… Vous êtes sceptiques ??? Je peux le comprendre car ce plan n’est pas évident.
J’ai souvent constaté que les réactions d’une grande majorité des Congolais se faisaient en fonctions du degré de « proximité » qu’ils ont avec les victimes. En effet, le Congolais a cette faculté de ne pas se sentir concerné tant qu’un membre direct de son entourage n’est pas parmi les victimes. Et c’est pour cette raison (entre autre) que les commentaires ne sont pas si nombreux lorsque de tels articles sont publiés. Tenez, sur un site où cet article figure, il n’y a « que » 50 réactions de 20 intervenants. Donc moins de 50 personnes ont réagit.
Et sur Facebook la tendance est identique. Sur 100 réactions, le nombre réel de personnes intervenant est inférieur à la moitié ! Et souvent, 1 intervenant sur 3 n’est même pas Congolais. Attention, je ne dis pas que seuls les Congolais devraient réagir, mais je trouve inquiétant que peu de Congolais réagissent à un problème qui les concerne au premier chef.
Mais vous qui me lisez, que vous dit votre conscience ?
Philippe L.
Les réalités Congolaises! De Monsieur Ebene!
On en sourit certes, mais cette caricature est révélatrice du triste état moral dans lequel se trouve notre pays la RDC!!! Un papa rentre chez lui après le boulot. Il voit ses enfants étudier. Il se met à corriger les devoirs du plus grand et lui donne des claques. Il se tourne ensuite vers le petit frère, ouvre son cahier puis s’en va. Surpris, le grand frère demande au petit : « Mais toi tu es le plus nul et comment se fait il qu’il ne t’a rien fait ? » « J’ai glissé un billet de 10$ dans mon cahier. Toi même tu sais que papa est POLICIER » répond le plus jeune. Bonne journée a tous, Mort de rire ou mort de honte?????? Merci pour cette histoire Gymain!
About Michael J. Jackson
(By Philippe « MC Spider » Liondjo)
Cette nuit, nous avons reçu la triste nouvelle de Los Angeles. Le site TMZ, connu pour propager sur le Net foultitude de rumeurs sur les people n’y est pas allé par quatre chemins, et annonçait que la star mondiale de la musique pop, Michael Jackson, était décédée. D'après les informations qui suivirent sur place, il semblerait que le chanteur se soit effondré suite à un arrêt cardiaque alors qu'il se trouvait dans sa maison de Los Angeles. Dans un premier temps, son médecin personnel tente de lui donner les premiers secours puis, rapidement, il est conduit, inconscient, à l'hôpital d’UCLA (University of California in Los Angeles) où une équipe de médecins tentera de le ranimer pendant une heure. L'annonce officielle de sa mort a été faite par son grand frère Jermaine Jackson et est confirmée une heure après par le médecin-chef de l’hôpital universitaire. Le corps du chanteur est alors transporté par hélicoptère chez le médecin-légiste aux fins d’autopsie !
Michael Jackson est et restera encore pendant très longtemps Le King of Pop. Il est à ce jour l'artiste qui a vendu le plus de disques dans toute l'histoire de la musique avec près de 750 millions de disques vendus dans le monde. Ses plus grands succès sont les albums "Off the Wall" (sortie en 1979) et "Thriller" (sortie en 1982).
Mais comment appliquer une quelconque définition à MJJ (du nom de son propre label de production, Michael Joseph Jackson) ? Comment décrire ce que fut ce phénomène et comment il a interféré et influencé sur une large partie de la population humaine ?
Du Fuji-Yama au Kilimandjaro, de l’Everest au Pinatubo, du Nord au Sud, d’Afrique aux Amérique, en passant par l’Europe et l’Asie, Michael Jackson a atteint, voire dépassé, les plus hautes cimes de la gloire grâce à un incomparable talent. Un talent que plus d’un qualifie de génial, car l’inventivité et le sens artistique de Michael frisaient réellement le génie à l’instar d’autres très grands de la musique tels que James Brown ou Ray Charles. Par son comportement atypique, ses frasques et tout le battage médiatique fait au sujet des allégations de pédophilie, Michael ne laissait personne indifférent. On était partisan ou on détestait le bonhomme, mais tous, sans exception, Noirs, Blancs, Asiatiques ou Amérindiens, tout le monde s’accorde sur le fait que c’était un artiste hors-normes ! Sa discographie et ses performances scéniques sont des preuves plus que suffisantes qui démontrent qu’il était planétaire. Bien avant que l’on parle de stars black comme Michael Jordan, Tiger Woods, Lewis Hamilton, et même bien avant l’avènement historique de Barack Obama, Michael Jackson avait changé culturellement la vision du monde sur les Blacks. N’oublions pas que Michael Jackson était une star mondiale à la naissance de la « Blackxploitation ». En effet, ses premiers tubes datent de 1968 alors qu’il chantait avec ses frères sous la férule stricte de son père. Le groupe « The Jackson Five » (qui deviendra par la suite The Jackson) trustera les premières places des charts.
Pour ceux d’entre nous qui ont la quarantaine, il n’est point besoins de dire que Michael Jackson et sa musique nous ont accompagné depuis notre plus jeune âge jusqu’à aujourd’hui ! Nous avons dansé, rit, pleuré, joué, dragué, aimé sur sa musique et personne ne peux dire ne pas avoir un morceau de Michael Jackson qui ne soit attaché à un souvenir personnel. Et la liste de ses tubes est tellement longue qu’il serait fastidieux de les lister ici. En fait, et c’est là que réside l’incroyable, chacun peut faire sa propre liste de préférence. Pour ma part, les deux albums références resteront à jamais Off the Wall et Thriller. Et le morceau qui me restera gravé dans la mémoire est Thriller grâce à la conjugaison de plusieurs choses : Quincy Jones à la baguette en studio, Rod Temperton à l’écriture, la voix terrifiante de Vincent Price, John Landis à la réalisation du clip vidéo et l’actrice Ola Ray qui joue la petite amie de Michael dans ce clip. Le Clip est à lui seul une œuvre monumentale. Imaginez un clip de 14 minutes, en prime time sur les chaînes de télévision ! La révolution « vidéomusicale » était en route et elle accompagna les premiers pas de MTV !
Michael Jackson n’a pas inventé le fameux « moonwalk » qui est en fait un mouvement qui nous vient d’un autre génie, Charlie Chaplin. En effet, dans le film Les Temps Modernes, (produit en 1936), Charlot est employé comme gardien de nuit dans un grand magasin. Il chausse des patins à roulettes et se lance dans les couloirs du magasin. Regardez le passage qui suit celui où il manque de tomber du deuxième étage et vous y verrez la naissance du moonwalk. Les « smurfeurs » et autres « breakdancers » Newyorkais reprendront ce mouvement dans leurs chorégraphies en y ajoutant le côté aérien et « antigravitationnel ». Mais il est incontestable que Michael Jackson, en y apportant son style personnel, contribuera à la renommée de ce pas de danse. J’en parle parce que j’ai été professeur de danse dans les années 80 et je ne sais combien de fois il m’a été demandé d’enseigner le moonwalk ainsi que de refaire la chorégraphie de Thriller !
Que fût Michael Jackson ? Un extraterrestre coincé sur la planète Terre, un alien parmi nous ! Son enfance fut-elle aussi agréable que la votre ou la mienne ? Je ne sais pas, mais sa vie, pour sûr, ne fut en rien celle de Monsieur Toutlemonde !!!
Rest In Peace Michael Jospeh Jackson !